L'ex-premier ministre Jean Charest, ainsi que d’anciens maires, sénateurs, artistes et gens d’affaires s'inquiètent d’une hausse des incivilités dans le débat public, particulièrement sur les réseaux sociaux: ont-ils raison?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, lundi matin, au micro de Paul Arcand.
« Au total, il y a une cinquantaine de personnalités publiques issues de différents milieux qui ont cosigné une lettre ouverte parue dans le Globe and Mail la semaine dernière. Cette initiative, elle est de Barry Campbell, un ex-député libéral ontarien. Et cette initiative, elle a été menée conjointement également avec le Globe and Mail, qui se questionne de plus en plus sur les dérapages qu'on constate dans notre espace public. Essentiellement, ce que demandent certes tous ces signataires, c'est qu'ils s'adressent aux dirigeants du pays. Ils demandent de lutter, de toute urgence, contre la montée des incivilités, je cite des agressions publiques et de la haine manifeste qui minent la paix, la sécurité de la vie canadienne. Ils terminent leur lettre en écrivant: "Il s'agit d'un appel au clairon pour notre avenir collectif." La première chose qu'ils devaient faire, ils l'ont fait. Vraiment, ça, je trouve ça extraordinaire parce que c'est vraiment une mobilisation qu'on n'a jamais vue jusqu'à maintenant.»
«Je pense qu'on est de plus en plus privé de socialisation. Il n'y a plus de perron d'église, ça fait un bout de temps, mais il y a aussi des quartiers populaires. Il y en a de moins en plus. De plus en plus de personnes vivent dans des quartiers où ils rencontrent peu de monde. Puis maintenant c'est les commerces. Avant, on allait dans les commerces, maintenant on commande sur Amazon. Donc la fréquentation de la foule, la fréquentation d'autrui a beaucoup diminué. Puis moi je pense que plus on est en société, plus on est patient.»