Urine, intimidation et vomissure... la ministre Pascale Déry songe à interdire les initiations au Cégep et à l'Université après des initiations dégradantes à l'Université de Sherbrooke. Devrait-elle aller de l'avant?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, mercredi matin, au micro de Paul Arcand.
«Ce serait une bonne idée, mais la ministre ne peut pas le faire de manière unilatérale. Pourquoi? Parce qu'on l'accuse de s'ingérer dans les affaires internes des universités qui, faut-il le rappeler, sont des organisations autonomes. Mais puisqu'elle a osé - et pour ça, je lui dis bravo - questionner l'utilité et la pertinence de ces initiations sur la place publique à voix haute, elle pourrait peut-être commencer à initier une réflexion avec les recteurs et les rectrices des universités et les associations étudiantes concernées pour établir les avantages et les inconvénients de ces initiations.»
«En 2016, la question a été posée. On n'a pas voulu mettre de loi parce que tous les actes qui sont commis lors d'une initiation sont passibles... sont criminels. Par exemple: enfermés dans une toilette surchauffée, c'est de la séquestration. Une atteinte sexuelle, obliger quelqu'un à se déshabiller ou bien toucher les parties génitales de quelqu'un, c'est une agression sexuelle. Donc, tout ça est codifié par la loi. Alors, la question: est ce qu'on doit ajouter une loi à ces lois-là pour les initiations? Moi, je pense que non. Un gros non.»