Justin Trudeau refuse de donner les pleins pouvoirs en matière d'immigration au gouvernement de François Legault.
C'est un «non» catégorique qu’a reçu le premier ministre du Québec François Legault a reçu au terme de la rencontre avec son homologue canadien, Justin Trudeau vendredi.
«C'était écrit dans le ciel que cette rencontre-là ne pouvait pas fonctionner, que les demandes de Québec ne seraient pas entendues par Ottawa. C'est du moins ma perception. Est-ce que c'est la vôtre? Ma deuxième question: est-ce qu'ils vont réussir à s'entendre sur autre chose pour ne pas laisser un des protagonistes les mains vides?», affirme d'entrée de jeu, Luc Ferrandez à ses deux invités.
Écoutez l'ex-ministre David Heurtel et le directeur chez TACT Jeremy Ghio, au micro de Luc Ferrandez pour faire le point sur la rencontre Trudeau-Legault et le dossier de l'immigration.
«Si Trudeau cédait, c'est de dire aux autres provinces le bar est ouvert, nous aussi on veut la même chose et on veut des ententes. Alors s'en aller en élections fédérales avec ça autour du cou, en plus de tout ce qu'il y a déjà autour du cou, Justin Trudeau ne pourrait jamais faire ça. Et là, maintenant, en disant un "non ferme", il a au moins ça qu'il peut dire au reste du Canada. Je tiens tête aux demandes de François Legault.»
«En ce moment, ce que François Legault semble essayer de faire, c'est de démontrer qu'il va chercher des gains parce que d'un côté, il se fait dépasser par le Parti québécois, puis par St-Pierre Plamondon, parce qu'eux, ils demandent les pleins pouvoirs et ils décrivent les pleins pouvoirs comme l'indépendance du Québec. Et de l'autre côté, il ne veut pas échapper tout ce que l'accord avec le fédéral lui donne. Donc là, il essaie d'aller chercher dans sa campagne de relations publiques.»