La reprise de la pêche commerciale au sébaste sème l’inquiétude auprès des pêcheurs artisanaux et des communautés côtières.
De nombreux pêcheurs réclament une révision du plan des pêches annoncé par la ministre Diane Lebouthillier en janvier.
Ils souhaitent notamment des modifications quant aux quotas de sébaste alloué aux pêcheurs.
Écoutez Jean-Bernard Bourgeois qui est président du Regroupement des pêcheurs d’appât des Îles et de l’Association des pêcheurs de sébastes des Îles.
«Le modèle d’affaire dans le golfe Saint-Laurent, c’est un pêcheur qui a un bateau et un permis qui lui permettent de récolter une ressource. Il engage des gens pour pêcher avec lui. Ce modèle est encouragé depuis une trentaine d’années. On le voit dans la crevette, le poisson de fond, le homard et dans le crabe. Cela implique des investissements de plusieurs centaines de milliers de dollars. Et là, on est en train de se faire complètement abandonner par les libéraux de Justin Trudeau.»
Il souligne que dans les trois dernières années, le golfe a vécu quatre moratoires, qui interdit la pêche d’une espèce.
«Ça met des gens dans des situations précaires, précise M. Bourgeois. Et là, on a mis des centaines de familles de l'est du Canada - au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à Terre-Neuve, à l’Île-du-Prince-Édouard - dans des situations précaires, sans avoir de solutions avant d’imposer le moratoire. Il y a des impacts socioéconomiques énormes pour les communautés côtières. La solution: le sébaste. C'est la biomasse la plus importante dans le golfe Saint-Laurent. Mais, la ministre a décidé de donner 60% du quota de sébaste à des bateaux-usines qui pêchent massivement et appartiennent à des grosses corporations. Le 40% du quota restant est divisé en plusieurs flottilles...»