Plus de 80 causes criminelles ont avorté l’an dernier en raison des délais judiciaires.
Ce sont des dizaines de victimes qui ont vu leur tentative d’obtenir justice réduite à néant pour des raisons hors de leur contrôle.
Pour expliquer ces arrêts et abandons des procédures, Québec montre du doigt la pandémie, qui a ralenti pendant des mois le bon fonctionnement du système de justice et la Cour du Québec, qui a changé la répartition des heures de travail des juges afin qu’ils siègent moins souvent.
De nouveaux juges ont été nommés dans les derniers mois pour siéger à la cour, mais le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a annoncé lundi de nouvelles mesures pour remédier au problème.
Parmi celles-ci, le ministre prévoit l'ajout de pouvoirs aux juges de paix magistrats.
«De cet effet de cascade-là aurait pour effet de libérer 15 à 20 juges de la Cour du Québec annuellement en temps plein, ce qui permettrait qu'ils puissent se concentrer sur des procès ou des requêtes complexes de requêtes de fond. Et on veut faire ça en collaboration avec la direction de la Cour du Québec, justement pour s'assurer d'être plus efficace, plus performant. Mais il va falloir modifier la loi pour ça. Et ça fait suite au plan qu'on a déposé aujourd'hui. Il y a une foule d'autres mesures également dans le plan.»