Le ministre de la Santé, Christian Dubé a demandé la semaine dernière aux médecins de famille de prendre en charge 13 000 patients vulnérables afin d’augmenter l’offre de service de première ligne, sans quoi, il ferait adopter un nouveau règlement.
De son côté, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) blâme plutôt le gouvernement d’avoir mal réparti les patients orphelins.
L'animateur Luc Ferrandez reçoit deux intervenants à ce sujet.
Le Dr Marc-André Amyot, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, et le Dr Gaétan Barrette, ex-ministre de la Santé du Québec.
«On n'ajoute pas des médecins de famille au Québec. On en perd plus qu'il ne s'en ajoute. Des médecins pour la première ligne, pour la prise en charge des patients, il y en a 100 de moins au Québec qu'avant la pandémie.»
«Malgré ça, en collaborant avec le ministère, on a inscrit collectivement 930 000 patients. Vous allez me dire: ''Oui, mais ce n'est pas parfait... Ce que les Québécois veulent, c'est un médecin de famille..." Ça, oubliez ça. Il n'y a pas assez de médecins de famille au Québec pour prendre en charge l'entièreté des Québécois.»
Le médecin se demande d'ailleurs où sont les 13 000 patients vulnérables auquel le ministre de la Santé fait référence.
«Nous, on va les prendre, ces patients. Dire que les médecins de famille ne s'occupent pas de patients malades au Québec, de laisser croire ça, c'est odieux. Et ce qu'on dit au ministre: "Ce n'est pas vrai que l'on va être les boucs-émissaires des ratés du réseau de la santé. Ça, c'est non."»
Pour sa part, le Dr Gaétan Barrette estime «que le gouvernement a raison.»
Et il explique quels sont les types de patients vulnérables, des cas lourds, que certains médecins de famille ne veulent pas prendre, selon lui.
On l'écoute...