La mort brutale et choquante de Manuela Valente, tel que le rapporte Patrick Lagacé lundi matin dans La Presse est un dossier qui frappe l'imaginaire.
Alors que l'aide médicale à mourir lui a été refusée, la dame de 82 ans a choisi de s'enlever la vie l'automne dernier en sautant du balcon, situé au sixième étage de sa résidence, afin d'abréger ses souffrances.
L'histoire nous permet toutefois de comprendre que madame Valente aurait dû être éligible à l'aide médicale à mourir en raison de l'évolution de son glaucome.
Écoutez le neurochirurgien à la retraite, Georges L'Espérance, qui a prodigué l’aide médicale à mourir des dizaines de fois, aborder avec Paul Arcand tous les critères qui auraient dû permettre à la femme d'obtenir l'aide médicale à mourir.
«Elle a une maladie grave et incurable: le glaucome. [...] Elle a un déclin avancé et irréversible. Elle était devenue pratiquement aveugle. [...] Cela lui occasionnait des souffrances psychologiques et existentielles très importantes. Donc elle répond totalement aux critères de la loi du Code criminel et de la loi du Québec d'ailleurs qui sont les mêmes.»
On aborde les critères et la confusion pour les patients, leurs proches, mais aussi certains médecins avec les disparités entre les dispositions fédérales et provinciales en matière d'aide médicale à mourir.