Le mois de février rime avec la fin du gel des prix des aliments dans les épiceries. Comment celle-ci se concrétise-t-elle pour le consommateur?
Sylvain Charlebois, directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l'Université Dalhousie, se penche sur la question, dimanche, au micro d'Élisabeth Crête.
Celui-ci rappelle d'abord que le gel des prix a lieu «en amont de la chaîne», entre les succursales et les fournisseurs.
«Ça n'a rien à voir avec les prix au détail. Ce qu'on prétend, c'est que le gel des prix en amont affecte les prix au détail. Or, ce qui arrive souvent, c'est que les fournisseurs augmentent leurs prix en octobre, avant le gel, et augmentent les prix après le gel en février», explique Sylvain Charlebois.
Ce dernier estime donc que cette pratique n'a pas tellement d'effets positifs pour le consommateur.
Il sous-entend également qu'aucune raison valide ne motive la mise en œuvre annuelle de cet usage. «C'est historique, c'est comme ça que ça fonctionne, c'est la tradition. Il y a une culture au sein de l'industrie qui fait en sorte que rien ne change, mais en fin de compte, souvent, c'est le consommateur qui paye», affirme Sylvain Charlebois.