Le mois de février, depuis quelques années, est associé à une tentative de sensibilisation à notre consommation d'alcool, mais une autre sorte de désintox est entreprise par beaucoup de gens, à savoir celle des applications de rencontres.
Écoutez Maude Goyer, journaliste, chroniqueuse, autrice et conférencière en parler au micro de Patrick Lagacé.
«Les applications de rencontres, ça peut devenir difficile pour la santé mentale. Je me suis plongée dans cet univers pour un article à venir et j’ai parlé à des dizaines de femmes, et il se passe beaucoup de choses. Les applications de rencontres, c'est un peu comme le Far West, la jungle. Il y a du rejet, il y a du ghosting, cette manie de quitter de façon impromptue, sans avertissement. Il y a du chantage, évidemment, il y a des ruptures, il y a du catfish, de la fraude par vol d'identité. Il y a évidemment l'envoi de photos non sollicitées, il y a des mensonges, il y a des rendez-vous ratés... Bref, jusqu'à quel point, à un moment donné, quelqu'un peut prendre du rejet. Ça devient difficile pour la valeur, la façon qu'on se valorise.»
«Et il y a aussi l'aspect addiction, c'est-à-dire que les applications de rencontres deviennent une façon de se divertir, d'avoir de l'adrénaline et de la dopamine. Il y en a qui se débranche pour une fin de semaine et se disent que ça leur manque trop de swiper.»