Plusieurs entreprises liées à la filière batterie ont pu aller de l'avant avec leur projet sans être examinées par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).
Louis-Gilles Francoeur, ancien journaliste et chroniqueur spécialisé en environnement au Devoir, qui a aussi été vice-président du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, se penche sur le sujet, mercredi, au micro de Luc Ferrandez.
Le chroniqueur souligne d'entrée de jeu qu'il n'est pas étonné de constater que tous les projets de la filière batterie échappent à une analyse du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).
«J'avais regardé les tonnages officiellement annoncés et ils se trouvaient tous sous les normes, sauf Northvolt, qui lui, était de 56 000, alors qu'à ce moment, la norme était de 50 000, ce qui l'aurait forcé à passer en audience publique. Mais comme par hasard, quelques mois avant l'annonce du projet, le gouvernement monte la norme plus haut pour que Northwood puisse passer sous la barre sans se cogner la tête», explique le journaliste.
Il explique ensuite que même si les projets sont sous les normes, donc acceptables, ils ont un impact cumulatif. «Cinq projets similaires au même endroit, ça pose un problème. Mais avec la logique actuelle, ils sont évalués un par un. Et comme chacun est sous la norme, nous passons tout droit», souligne-t-il.
Écoutez-le discuter des manières employées pour éviter les débats sur la justification des projets...