Alors que la Ville de Montréal souhaite relancer les nuits montréalaises avec une toute nouvelle politique nocturne, certains bars pourraient notamment ouvrir 24 heures par jour dans des zones de vitalité nocturne. Est-ce une bonne idée?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez mardi matin au micro de Paul Arcand.
Pour Luc, il y a une évolution de la vie de nuit qui a tellement changé au cours des dernières années.
«Il y a de gros festivals à Montréal, tu sais, il y en a même en hiver. Mais il n’y a pas une vie de nuit extraordinaire. On a une grosse vie de cabarets, on a une grosse vie de bars de qualité, de restaurants qui se transforment un peu à moitié, comme le Majestic, qui sont des endroits de fête, mais en même temps des endroits où tu manges. C’est loin d’être banal la vie de Montréal, mais de vie de nuit, il y en a moins.»
Luc se questionne toutefois sur l’aspect de la cohabitation harmonieuse qui est à tout le moins impossible selon lui.
Pour Nathalie c’est l’afflux touristique du «nightlife montréalais» qui devient intéressant dans une telle mesure.
«Le préjugé favorable de l’administration en place pour favoriser davantage des activités dites nocturnes. Et ce n’est pas rien. Sur les 11 millions de touristes qui visitent Montréal chaque année, il y en a 22 % qui choisissent Montréal pour sa vie nocturne. Ça, ça représente un potentiel de 2,4 millions de touristes dit nocturne. Et la Ville pense qu’avec cette politique et en déterminant des zones pour favoriser ces activités de nuit, on pourrait engendrer des retombées annuelles supplémentaires de 676 millions.»
Elle souligne toutefois que le grand défi sera de ne pas faire de compromis sur la qualité de vie et la quiétude des Montréalais.