La Cour internationale de justice demande à Israël d’empêcher tout acte éventuel de génocide et d’autoriser l’accès à l’aide humanitaire à Gaza.
Écoutez Ferry De Kerckhove, ancien diplomate et professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales (ESAPI) de l’Université d’Ottawa, brosse le portrait de la situation, vendredi, au micro de Luc Ferrandez.
Selon l'ancien diplomate, la décision de la Cour est «extrêmement sophistiquée».
«Comme vous le savez, la question du génocide ne sera pas déterminée avant une longue période, mais je crois que c'était une alerte assez claire de la nécessité de prendre de véritables mesures d'urgence pour mettre fin à ces actes.»
Le professeur souligne toutefois que la Cour n'indique pas de mettre fin à l'action militaire.
«C'est assez intéressant parce qu'on ne parle pas d'un cessez-le-feu. D'un autre côté, pour pouvoir mettre en mesure en application les mesures recommandées, il faudrait qu'il y ait un cessez-le-feu. C'est un petit peu étrange, mais je pense que la Cour voulait éviter justement de se prononcer sur le droit d'Israël de se défendre.»
Ferry De Kerckhove est d'avis qu'il s'agit d'une décision «assez nuancée».