Face à la pression de l’immigration sur le logement, Ottawa plafonnera le nombre d’étudiants internationaux. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les universités du Québec?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, mardi, au micro de Paul Arcand.
Luc Ferrendez estime qu’en limitant le nombre de visas, on pourra affecter le nombre d’étudiants au Québec, malgré que le plafond touchera principalement les autres provinces.
«(La ministre Fréchette) dit qu’on va mettre une limite à 6500 immigrants provenant du programme de transfert des étudiants vers la permanence, mais la réalité, c’est que ce n’est pas 6500, c’est 11 000 étudiants qui ont été acceptés par année en 2000. On est passé en 2019 de 2500 à 11 000 étudiants internationaux. Pis ça, c’est par année, parce que le nombre d’étudiants internationaux sur le territoire, c’est 100 000.»
De son côté, Nathalie Normandeau soulève qu'on frappe sur la mauvaise cible au Québec.
«Hier, la réponse du Québec, ça a été de dire: "Le fédéral a la mauvaise, puisque la cible, ce sont les demandeurs d’asile". C’est eux qui font, qui nous cause des misères. [...] C’est un gros dossier qui lie Québec à Ottawa. [...] Le premier volet touche la compensation. Puis, l’autre volet est lié au fait de plafonner les demandeurs d’asile.»