L'animateur du Québec maintenant, Patrick Lagacé, pense qu'il est légitime de se poser la question.
«Il faut rappeler une chose, c'est Ottawa qui a grosso modo le contrôle des frontières et le contrôle de qui arrive au Canada, de combien de personnes arrivent au Canada. Pour le Québec, on comprend, c'est une responsabilité qui est partagée. Mais Ottawa ouvre les vannes, donne des permissions d'entrée, par exemple, à des étudiants qui, parfois, n'étudient pas. On l'a vu ici, on l'a vu dans les derniers jours. T'arrives au Canada sur un visa d'étudiant, mais tu vas avoir besoin d'un logement, tu vas avoir besoin peut être de soins de santé. Il y en a 20 % qui ne sont pas inscrits dans une école. Comment ça se fait ça? C'est pas la faute des villes, c'est pas la faute des provinces, c'est la faute du fédéral grosso modo...»
Outre les besoins en logement, on parle aussi de fournir de l'aide sociale sans oublier les classes en francisation qu'il faut ouvrir dans des écoles parfois saturées. Bref, un poids énorme sur le dos de la société québécoise, aussi bien intentionnée soit-elle.
«Ça ne veut pas dire dans tout ça que le Québec ne veut pas accueillir des immigrants, des réfugiés. Ça veut dire que la capacité d'accueil, au vu de nos ressources, est au point de rupture. Ça ne veut pas dire que la partie qu'on soulève comme ça, notre capacité d'accueil limitée, ça ne veut pas dire qu'un peuple est raciste. Je pense que, historiquement, le Canada, le Québec, on a accueilli beaucoup de gens. C'est une richesse.
«Mais là, quand on arrive au point actuel (...) ça peut créer des conditions qui vont favoriser la xénophobie.»