Justin Trudeau affirme qu’il faut «reprendre le contrôle de l’immigration temporaire»: a-t-il raison?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez mercredi matin au micro de Paul Arcand.
Pour Nathalie, il est surréaliste d’entendre le premier ministre faire une affirmation de cette nature, alors qu’elle soutient que c’est sous son gouvernement que l’immigration a explosé.
«Ce que je déplore, c’est que le premier ministre dit: "Bien, écoutez, c’est peut-être aux universités à créer des logements pour accueillir nos étudiants" parce qu’il dit: "L’immigration, là, le problème, c’est les étudiants et les travailleurs temporaires. C’est ça le problème." Alors, la façon de le régler, c’est de dire à ceux qui embauchent des employés temporaires: "Créez du logement, hébergez vos travailleurs." Puis aux universités: "Créez du logement pour héberger vos étudiants." [...] le premier ministre est obsédé par une chose, c’est de maintenir une image d’un Canada qui est un pays ouvert, qui est généreux avec les immigrants.»
Même son de cloche pour Luc Ferrandez qui souligne l’hypocrisie des commentaires du premier ministre et de son équipe.
«Quand il dit: "Nous allons plafonner l’immigration à un demi-million en 2026, tu dis : "Oh, il va plafonner, c’est un geste... il a compris." Mais ce plafonnement-là, il est deux fois plus haut qu’où on en était en 2015. Entre 2015 et aujourd’hui, on a doublé l’immigration. Maintenant, on va la plafonner au rythme du double de 2015. Il y a eu une erreur majeure qui a été faite, on ne s’en est pas rendu compte. Et puis il ne veut pas l’admettre!»