Des médecins qui ont été formés par le système public se tournent vers le domaine des soins esthétiques et au privé. Est-ce qu'on devrait obliger ces médecins à rembourser la facture de leurs études quand ils quittent pour travailler au privé?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez jeudi matin au micro de Paul Arcand.
Pour Nathalie Normandeau, non ce ne serait pas une bonne façon de faire, mais on devrait s'atteler à réduire la paperasse des médecins qui accaparent jusqu'à 30% de leur temps pour améliorer grandement leurs conditions de pratique.
Du côté de Luc Ferrandez, on doit s'assurer de miser sur la disponibilité des médecins et d'aider ceux qui travaillent dans le milieu public, mais il faut que ceux qui décident de quitter le navire soit assument la totalité des coûts de leur formation. Il se questionne aussi sur la moralité de certains médecins qui font le choix d'offrir des traitements futiles plutôt que de faire honneur à leur profession.
«Il y a même une question morale, c'est aller faire de l'augmentation des lèvres dans une clinique... Quand tu es médecin, moralement, je ne sais pas comment tu fais pour vivre avec ça quand tu vois que telle personne est morte à l'urgence et pas pu rencontrer un médecin. Mais toi, tu fais juste des injections dans les lèvres.»