Ça fait des années qu’on le dit, nos gouvernements, autant fédéral que provincial, ont des grosses lacunes dans la gestion des dossiers en immigration.
Et malheureusement, étant donné qu’on accueille plus d’immigrants et de demandeurs d’asile, la situation ne va pas aller en s'améliorant.
«La question, c'est la question de la capacité d'accueil», souligne l'animateur Patrick Lagacé.
«Est-ce qu'on a assez de place à l'école? Est ce qu'on a assez de logements? Est-ce qu'on a assez de travailleurs dans le milieu de la santé pour s'occuper de tout ce monde-là? L'idée, c'est pas de dire que ces gens-là sont un problème, mais on le sait, on a des services sociaux, par exemple, qui sont étirés au maximum. On a un parc immobilier qui ne suffit pas à la peine. Est-ce qu'on est en train de se faire mal en acceptant tous ces gens-là?»
Pour en parler, il reçoit son ami, Maxime Pedneaud-Jobin, l'ancien maire de Gatineau et chroniqueur à La Presse.
«La question se pose, complètement, dit ce dernier. Moi, ce que j'aime pas et ce que je trouve parfois difficile, c'est justement juste de parler du chiffre alors que c'est plus sérieux que ça.»
«C'est dur immigrer. Il faut se trouver un emploi. Il faut se trouver un logement. C'est l'intégration à l'école. C'est les classes d'accueil. C'est la francisation. C'est difficile. Puis, ce que je trouve absolument irresponsable, c'est que tout ça dépend de trois niveaux de gouvernement (fédéral, provincial, municipal), et puis, les trois niveaux de gouvernements ne se parlent pas.
«Je fais partie de ceux qui disent qu'il faut peser sur le bouton de panique. Il faut que les gouvernements se parlent et travaillent de façon plus responsable.»
On écoute Maxime Pedneaud-Jobin...