Geneviève Pettersen commente le phénomène de l'étalage de la richesse sur les réseaux sociaux en marge de l'histoire du courtier immobilier Mathieu Arsenault qui fait la manchette ces jours-ci.
L'homme se fait notamment reprocher par l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) d'avoir déshonoré sa profession en raison de différentes vidéos le mettant en vedette sur Instagram entre autres.
Dans son intervention au micro de Philippe Cantin, Geneviève Pettersen s'interroge sur la popularité du phénomène de «poverty porn» qu'on pourrait traduire par «porno de la pauvreté» ou encore «pornographie de la misère».
«C'est une expression qui sert à dénoncer, si on veut, les personnalités publiques, que ce soit des acteurs, que ce soit des influenceurs qui se mettent en scène dans des vidéos et qui font appel à des bons gestes sur les médias sociaux afin, si on veut, d'attirer l'attention de leurs abonnés. Ça fait appel un peu à notre voyeurisme qu'on a tous. Parce que, qu'est-ce qui pogne sur les médias sociaux? Souvent, c'est quand ça fait appel à nos émotions, tu sais, soit être fâché, soit être vraiment touché par une histoire. C'est sûr qu'on va avoir tendance à vouloir la regarder. On va cliquer, c'est émouvant.»
«Ça peut être une maladie, ça peut être la perte d'un être cher, ça peut juste être une situation financière difficile. Et là, tout à coup, une équipe de télé qui débarque et là: "Signe en bas de la page mon gars ou ma fille, puis on va te refaire ta maison." En échange, on peut te filmer en gros plan en train de brailler. Tu sais, c'est quand même un petit peu sur la ligne de l'éthique, c'est que tu utilises la détresse humaine pour faire des cotes d'écoute ou pour faire des vues sur Internet...»