Écoutez la présidente de la Confédération des syndicats nationaux de la CSN, Caroline Senneville, aborder avec Louis Lacroix la grève des 420 000 employés du secteur public de l'État québécois et l'avancement des négociations jeudi.
On souligne que la nomination d'un conciliateur a offert un vent de positivisme aux tables de négociation. Madame Senneville soutient que c'est surtout l'attitude générale du gouvernement qui a changé en présence du conciliateur et qu'on sent moins de fermetures d'esprit que par le passé du côté du gouvernement et probablement qu'il serait plus gênant de faire des remarques déplacées en présence d'un conciliateur.
Sur le plan de la rémunération, la présidente souligne que l'important, à ses yeux, c'est qu'au final, les employés de l'État ne soient pas plus pauvres après la fin de la convention collective qu'au début de celle-ci. Et il importe selon elle que le gouvernement tienne compte de la première année de l'entente à venir pour laquelle l'inflation a été de plus de six pour cent.
Souhaitant mettre l'accent sur l'avancement des négociations, Caroline Senneville ne veut pas encore utiliser la carte de la grève générale illimitée comme a décidé de le faire la FAE, mais soutient toutefois que selon l'avancement des pourparlers, elle a le mandat de lancer ses troupes dans un tel moyen s'il devient nécessaire de le faire.