Quel rôle jouera le conciliateur nommé par le ministre du Travail à la demande du Front commun dans les négociations du secteur public? Et pouvons-nous espérer que cette nomination mette fin aux grèves votées par les centrales syndicales?
Écoutez M. Pierre Lamarche, ancien adjoint au président de la CSN, qui a fait plusieurs négociations en 1972, 1975, 1979 et 1982, répondre à ces questions au micro d’Alain Crête...
M. Lamarche a aussi été sous-ministre adjoint au ministre de la Santé. Il est toujours arbitre et a aidé à la négociation de centaines de conventions collectives.
«Entre un médiateur et un conciliateur, il y a très peu de différences. Leur mandat, c'est de tenter de rapprocher les parties», dit l'expert.
«L'arbitre, c'est différent. Et dans le secteur de la santé, on parle de médiateur-arbitre. C'est-à-dire qu'il y a un médiateur qui va tenter de rapprocher les parties. Et s'il constate que c'est impossible, alors là, il se transforme en arbitre. L'arbitre, il a le pouvoir de décider de certaines questions qui lui sont soumises. Dans le cas de la santé, il a simplement le choix entre, soit la proposition que fait l'employeur ou soit celle du syndicat, ce qui crée une pression sur les parties pour se dire bon, on est peut-être mieux de faire des compromis plutôt que de vivre avec la proposition intégrale de l'autre partie.»