La 34e édition de la Nuit des sans-abris se déroulait vendredi soir à Montréal. Dans ce contexte, l'équipe de Même le week-end souhaitait non seulement se pencher sur ce que vivent les personnes en situation d’itinérance, mais aussi sur la réalité de leurs proches.
C'est la raison pour laquelle samedi, l'animateur Jérémie Rainville a tendu le micro à Maryse Marois, la mère de Vanessa, une jeune femme toujours dans la rue.
Mme Marois, qui racontait sa réalité dans le texte Un sourire pour Vanessa, paru dans La Presse le 5 octobre, raconte que c'est à la suite d'un appel difficile avec sa fille qu'elle a pris la décision de rédiger ce témoignage. Elle l'avait, au départ, seulement publié sur sa page Facebook.
«J'avais des commentaires vraiment touchants de mes proches, de mes amis qui connaissent quand même ma situation que je vis quand même depuis 22 ans maintenant. Il y a eu des réactions de parents qui m'ont écrit pour me dire que votre histoire me touche, je vis la même chose. Pourtant, on parle un peu des parents. Je trouvais que le moment était approprié. Puis moi, ça m'a fait du bien de l'écrire.»
Cesser de sans cesse vouloir porter secours à son enfant est également une réalité difficile à laquelle a été confrontée Mme Marois.
«Il faut arrêter quand on se rend compte que ça ne rend plus service. Vous savez, arrêter d'intervenir auprès de son enfant, c'est aussi une forme d'intervention. C'est de dire «OK, là, je n’approuve pas, je suis inquiète, j'ai peur, mais je t'aime.» Mais là, il faut une équipe différente autour de toi. Moi, ça a toujours été ça mon discours avec Vanessa», souligne Mme Marois.
Écoutez l'intégralité de son témoignage...
