Qu'est-ce que les athlètes ressentent à l'approche et à l'arrivée sur le site d'un grand rendez-vous sportif international comme les Jeux de Paris?
Jérémie Rainville a posé la question à Sylvie Fréchette qui a vécu le moment de manière nettement plus posée en 1996, à Atlanta, que lors des Jeux de Barcelone, quatre ans plus tôt, à la suite d'un drame personnel.
La préparation, la pression, les habitudes alimentaires et la fraternisation pendant les jeux. Comment vit-on tout ça?
«L'arrivée sur les lieux de la compétition, peu importe la compétition, c'est un moment qui est très spécial. Très souvent, les athlètes, on a nos petites habitudes. Comment on se sent sur le bord de l'eau? En tout cas, pour nous, on dirait qu'il y a de l'eau. L'eau est différente. Des fois, l'eau est douce, des fois, l'eau des fois légère. C'est niaiseux mais, la température... L'air qu'on respire. Comment on se sent? La distance des vestiaires. Tout.
«On arrive à l'aéroport, comment on se sent? C'est humide ou je me sens bien? On fait le tour du village, on on fait le tour de l'hôtel. Chaque étape est une découverte. Ah... Je suis là. Je le vis. Je l'absorbe. Je le sens. C'est absolument incroyable. Alors les athlètes qui arrivent, c'est un moment... Je ne veux pas dire d'euphorie, mais où tu veux vibrer. Mais en même temps, il faut que tu gardes les pieds sur terre parce qu'il ne faut pas que tu te laisses emporter par toute la magie. [...] C'est fou, le vivre de l'intérieur. C'est beaucoup plus complexe que l'on peut se l'imaginer.»
Écoutez Sylvie Fréchette.