Le gouvernement du Québec rehausse les frais de scolarité pour les étudiants canadiens et étrangers qui choisissent d’étudier dans une université anglophone au Québec. Est-ce une décision avisée?
Les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez se sont penchés sur la question lundi au micro de Paul Arcand.
Pour Nathalie, la ministre ne semble pas vraiment avoir de direction claire et ne semble pas baser ses décisions sur des études d'impact. Elle soutient que c'est littéralement de la poudre aux yeux.
«Bien honnêtement, je ne sais pas si la ministre sait où elle s'en va! [...] C'est faux de dire que les étudiants qui viennent de l'extérieur du Québec, les étudiants étrangers ou les étudiants qui viennent du Canada causent préjudice à l'économie québécoise et causent préjudice au déclin du français ou peuvent expliquer en partie le déclin du français.»
Pour Luc Ferrandez, non seulement ce n'est pas clair, mais l'information est vraiment complexe à obtenir dans ce dossier.
«Le programme d'aujourd'hui, on comprend, c'est que tu as 80 % des gens qui vont à l'université, qui sont étrangers ou Canadiens, qui ne s'installeront pas au Québec. Ça veut dire que nous autres, on paye... un 10 000$, la différence entre 8891$ et 17 000$ pour chacune de ces personnes-là, pour qu'ils viennent étudier ici et qu'ils repartent après. C'est vrai qu'on ne veut pas ça!»