Alors que l'armée israélienne a demandé aux habitants du nord de Gaza de se diriger vers le sud, la population située dans le secteur éprouve des difficultés à répondre à cette demande et procéder à l'évacuation.
Clothilde Mraffko, journaliste indépendante basée à Ramallah en Cisjordanie, brosse le portrait des enjeux liés à cette situation complexe, en ce huitième jour de la guerre entre Israël et le Hama, samedi, à l'émission Même le week-end.
Elle explique d'abord les raisons pour lesquelles il est très difficile pour certaines personnes de procéder à l'évacuation.
«C'est très très compliqué en fait. Il faut comprendre qu'après des bombardements intensifs depuis une semaine, les routes sont complètement détruites. Il n'y a pas d'abris pour les gens dans le sud. Tous n'ont pas de la famille dans le sud de la bande de Gaza. Et puis pour ceux qui vivent tout au nord de l'enclave, c'est très loin. En fait, pour rejoindre cette zone au sud, ils n'ont pas de carburant puisque l'enclave est sous blocus complet. Depuis samedi, plus rien ne sort, plus rien ne rentre.»
Les Nations Unies ont, face à cette situation, demandé une extension de la période d'évacuation, souligne également la journaliste. «Israël dit qu'elle offre une fenêtre de 6 h. On n'en sait pas plus sur cet ultimatum», ajoute-t-elle.
Écoutez la journaliste aborder également les aspects qui demeurent flous à ce sujet...