Un jeune homme de 22 ans qui souffre de schizophrénie et qui se trouvait sous la supervision de l'Hôpital de la Cité-de-la-Santé s'est évadé quatre fois en l'espace de deux mois. C’est ce que rapporte le Journal de Montréal, alors qu’il aurait tenté d’agresser sexuellement une piétonne de 46 ans, choisie au hasard, lors des événements.
Écoutez le Dr Gilles Chamberland de l'Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel, qui fait état de la situation au micro de Paul Arcand.
Selon ce dernier, ces institutions comme la Cité-de-la-Santé sont habituellement bien équipées pour prendre en charge ces individus.
«Normalement, tous les hôpitaux qui sont désignés dans un arrêté ministériel doivent prendre les mesures nécessaires pour être capables de recevoir des patients envoyés par la Cour ou la commission d'examen. Et ces patients-là arrivent en tant que détenus. C'est important de savoir que ce sont les mêmes détenus que s'ils étaient dans un centre de détention. Donc, l'hôpital est supposé se doter de toutes les nécessités qu'on peut avoir quand on a à détenir des personnes.»
«Si le patient est vraiment psychotique et qu’il a fugué en errance, en ne sachant pas trop ce qui se passe, c'est sûr que là c'est à l'hôpital de mettre des mesures encore plus sévères. Je le répète, ce sont des détenus. Les hôpitaux ont les mêmes droits que les centres de détention. Ces gens-là ont perdu des droits au niveau de la liberté.»
Il ajoute toutefois qu’un mouvement se dessine pour que les détenus, une fois rendus à l’hôpital, ne deviennent que de simples patients.