Le journaliste sportif de Radio-Canada, Philippe Crépeau, a publié jeudi un article titré: «Championne du monde et encore obligée de quémander».
Il explique dans son texte que Valérie Grenier, qui a remporté la Coupe du monde Kranjska Gora, en Slovénie, en janvier et Laurence St-Germain, sacrée championne du monde en slalom un mois plus tard à Méribel, en France, sont obligées d’organiser des événements de financement afin de récolter les 20 000 dollars à verser chaque saison à leur fédération canadienne pour faire partie de l’équipe nationale.
Le chroniqueur Jean-Luc Brassard, ancien champion olympique, pense que cette cotisation étouffe les athlètes et les fait crouler sous la pression. En plus, elle décourage un paquet d’entre eux.
«J’ai vécu ça il y a vingt ans. Je me disais à l’époque que je faisais partie de la dernière génération à vivre ça (le versement de la cotisation à la fédération). Non, c’est encore la même maudite affaire! Quand j’ai lu ça, j’étais dans tous mes états. Le fameux One team one dream, c'est plutôt one way in my pocket ! Ça va dans la poche des dirigeants. Je ne suis plus capable d'entendre ça. Ça ne change pas. C'est une véritable honte de notre sport canadien.»
Le chroniqueur parle du modèle financier malsain des fédérations canadiennes, qui favorisent surtout les dirigeants.