Alors que le projet du ministre Christian Dubé de mettre la hache dans les embauches de professionnels en provenance des agences privées dans le réseau de la Santé se mettra en place dans les prochains mois, on se questionne sur les conséquences que pourrait avoir cette vision sur les soins aux aînés qui vivent en CHSLD et en RPA.
C'est du moins sur cette question que s'attarde la chroniqueuse Katia Gagnon, jeudi, au micro de Patrick Lagacé.
Ce recours au privé, qui totaliserait près de trois milliards de dollars selon la chroniqueuse, se compare à l'embauche de 4600 employées à temps plein et tout près de huit millions d'heures de travail en 2022.
Pour le ministre, c'est un milliard de dollars que l'État pourrait sauver en ne faisant plus appel aux agences privées.
Katia Gagnon affirme toutefois qu'elle s'inquiète pour les aînés qui risquent d'être à nouveau les laissés-pour-compte de cette nouvelle façon de faire que veut implanter Christian Dubé.
«Les vieux, ils habitent où? En CHSLD et en RPA. Des endroits où il y a des infirmières, des infirmières auxiliaires, des préposés. Des gens qui vont peut-être être redirigés dans les hôpitaux pour remplacer les agences. Au bout de la ligne, qui n’aura pas de service? Les vieux. Ce sera un problème dans les CHSLD, mais encore plus dans les RPA, qui paient moins bien que le public.»
La chroniqueuse explique d'ailleurs que pendant qu'on n'aurait besoin de 3000 nouvelles places par an dans les ressources pour aînés, l’an dernier, on en a ouvert que 184.
«Je pensais qu’après la COVID-19, après ce qu’on a fait subir comme inhumanité aux vieux, on changerait...»