Rien ne va plus entre le gouvernement et les 11 plus grandes villes du Québec. Les dirigeants de celles-ci réclament plus de ressources pour faire face à la crise du logement et de l'itinérance, notamment. Au plan fiscal, elles réclament de nouvelles sources de revenus. François Legault a toutefois indiqué qu'il refuse d'acquiescer à leurs demandes.
Selon plusieurs mairesses et maires, le gouvernement du Québec n’en fait pas assez pour financer les services offerts dans les villes.
Il faut admettre que les responsabilités des administrations municipales ont beaucoup changé ces dernières années: itinérance, changements climatiques, transport en commun, crise du logement sont autant de dossiers importants qui se sont retrouvés en partie dans la cour des municipalités.
Écoutez les chroniqueurs Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, à l’émission de Paul Arcand, vendredi.
«Les deux parties ont un argument en béton. François Legault affirme que les taxes foncières sont plus élevées en Ontario qu’au Québec. Par contre, les taxes de vente y sont moins élevées. En d’autres mots, les villes ont plus de revenus en Ontario. Il suggère donc que les villes augmentent leurs taxes. Pour sa part, il ne peut pas augmenter les impôts des Québécois. Ensuite, l’argument des Villes est extrêmement fort: on doit s’attaquer à l’itinérance dès maintenant. Si on attend, il va y avoir un marché de personnes en grande détresse dans les villes.»
«Je ne crois pas que le gouvernement du Québec n’a plus de marge de manœuvre. François Legault joue au père Noël depuis 2018. L’attitude du premier ministre envers les Villes est condescendante. Il joue la carte du populisme. Il fait passer les mairesses et maires pour des braillards et des quêteux.»