Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a présenté vendredi matin son rapport d’enquête sur les inconduites sexuelles en milieu scolaire.
Le ministre brosse le portrait des principaux constats qu'il est possible d'en tirer, vendredi, au micro de Luc Ferrandez, abordant d'entrée de jeu l'aspect de la vérification des antécédents des employés.
«Actuellement, la vérification des antécédents judiciaires comme prévu par la loi, pour tous les employés d'un centre de services scolaire, elle se fait à l'embauche. Une fois que tu as été embauché, si jamais tu commets un geste d'inconduite, tu dois t'autodénoncer. Et ce que dit le rapport, c'est que ce n'est pas suffisant.»
Il est donc possible pour plusieurs personnes de ne pas s'autodénoncer. Le rapport suggère donc que certaines vérifications soient faites en cours d'emploi pour s'assurer de connaître les antécédents des travailleurs du milieu scolaire.
Une autre problématique soulevée par le ministre Drainville concerne les personnes qui changent tout simplement de centre de services scolaire.
«Actuellement, le dossier ne suit pas. Tu n'es donc pas capable de savoir pourquoi il a quitté un centre de service. C'est protégé par la loi ou par des lois. Et moi, je dis que ça n'a pas de bon sens.»
Le ministre affirme que des modifications devront être apportées et qu'il s'agit là de son intention.
«Ce que le rapport me dit, c'est qu'il y a des problèmes importants, puis il faut s'en occuper. Il va y avoir des mesures mises en place, puis j'ai le projet de loi 23 qui est devant le Parlement, auquel je n'écarte pas la possibilité de déposer des amendements pour répondre aux recommandations du rapport d'enquête.»