On apprenait lundi que l'incendie de l'hiver dernier dans le Vieux-Montréal dans lequel sept personnes ont perdu la vie était de nature criminelle. On apprend aussi qu'il y a eu négligence criminelle. Deux dossiers qui se combinent pour expliquer ce qui s'est passé.
Des traces d'accélérant ont été trouvées sur les lieux. Est-ce que ça suffit pour déclarer que l'incendie criminel?
Écoutez André Durocher, inspecteur à la retraite du SPVM au micro de l’animateur Luc Ferrandez.
«Lorsqu'il y a des accélérants, par exemple, ce n'est pas parce qu'il y a présence d'un liquide inflammable ou d'un accélérant que c'est nécessairement du criminel. Par exemple, vous avez un incendie chez vous, et puis une fois que c'est éteint, on a trouvé, je ne sais pas, un bidon d'essence et une bonbonne de propane. Mais vous avez un barbecue, puis vous avez une tondeuse. C'est un peu normal.»
«Premièrement, lorsqu'on fait une enquête de cette nature, c'est une combinaison de plusieurs choses qu'on va mettre ensemble. Par exemple, les enquêteurs, ce qu'ils doivent déterminer: quelle est l'origine de l'incendie? À quel endroit ça a commencé?
«Ça, ça peut en dire beaucoup en fonction de la façon de commencer à brûler, etc. Et ensuite, de ce qu'ils sont en mesure de saisir: des pièces à conviction, certains objets qui ont brûlé, de la façon qu’ils ont brûlé, etc. Avec les chimistes qui, eux, vont analyser ensuite, là, on est capable de voir, de faire des maths. OK, ça peut être parti d'ici ou ce n'est pas parti de là.»