Un enseignant sur deux qui travaille en classes d’adaptation scolaire, où les enfants ont des besoins particuliers, n'est pas légalement qualifié pour occuper un tel poste. C'est ce que révèle un article paru dans La Presse samedi.
Caroline Touzin, la journaliste d'enquête derrière cet article intitulé Le «mirage» des classes spécialisées, brosse le portrait de la problématique, samedi, à l'émission Même le week-end.
Elle aborde d'entrée de jeu, le témoignage de Sophie-Geneviève Bournival citée dans son article, qui a 30 ans d'expériences dans le domaine et toutes les formations nécessaires, ce qui fait d'elle «une espèce en voie d'extinction».
L'enseignante lui a révélé qu'une bonne part de ses collègues «proviennent d'un autre champ, que ce soit la musique, l'histoire, etc. Les enfants n’ont donc pas les services dont ils ont besoin.»
Sophie-Geneviève Bournival a également fourni à la journaliste plusieurs exemples concrets, pour illustrer les lacunes dans l'enseignement que ces enfants avaient reçu.
«Elle a notamment découvert que les ados de sa classe ne savaient pas des choses très très simples. Des connaissances de base ne leur avaient pas été enseignées. Il y en a qui ne connaissaient pas le nom de fruits et de légumes très très communs, ils ne savaient pas que le papier provenait des arbres, etc. Et elle soupçonne que ses prédécesseurs n'avaient pas les outils nécessaires pour les faire progresser.»
Écoutez l'intégralité de ses explications...