L’été 2023 a été marqué par les feux de forêt partout au Québec et au Canada. Et c’est maintenant confirmé par une équipe de scientifiques du World Weather Attribution: les changements climatiques y ont contribué.
Selon l’étude, les feux de forêt auraient été beaucoup moins intenses sans les changements climatiques.
Écoutez Yan Boulanger, qui fait partie de ces scientifiques qui ont publié ce rapport, en discuter avec l’animateur Patrick Lagacé.
Au Québec en particulier, ce sont 5,2 millions d'hectares qui ont brûlé, dont 1,5 seulement dans la forêt commerciale.
«Pour mettre tout ça en perspective au Canada, il s'est brûlé pour l'année jusqu'à maintenant 15,3 millions d'hectares, soit le double du précédent record qui est établi en 1989 à 7,6 millions d'hectares», soutient Yan Boulanger.
Il semble que les conditions climatiques extrêmes connues cette année ont nui grandement, en raison de leur durée et leur intensité.
«On a regardé jusqu'à quel point les probabilités d'observer justement ces conditions météo extrêmes, pourraient survenir dans un climat tel qu'on le connaît aujourd'hui, c'est-à-dire réchauffé par les climats et par le réchauffement climatique d'au moins 1,2 degré Celsius.»
«On s'est rendu compte de deux choses. Première chose, l'intensité de ces conditions-là était au moins deux fois plus probable, en raison des changements climatiques. Alors que la persistance de ces conditions-là, parce qu'évidemment, ça n'a pas seulement duré une semaine, la sécheresse a duré plusieurs jours, plusieurs semaines, même plusieurs mois. Bien, ça, c'était au moins sept fois plus possible de se produire en raison des changements climatiques.»