Une autre rentrée scolaire, une autre pénurie de professeurs.
Selon la Fédération québécoise des directions d'établissements d'enseignement, il manquerait 5000 professeurs au Québec: 2000 à temps plein, 3000 à temps partiel. Au minimum.
L'animateur Patrick Lagacé s'entretient à ce sujet avec Josée Scalabrini, la présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement FSE-CSQ.
Cette dernière et d'autres syndicats ont tenu une conférence de presse, lundi. Quel était le message véhiculé?
«Le message est: il faut se resaisir. Pendant des années on a eu des gouvernements - tous gouvernements confondus - qui nous ont dit que l'éducation était une priorité au Québec. Mais dans les 20 dernières années, les gestes concrets pour venir montrer que l'éducation était une priorité, on ne les a pas vraiment eus.»
«Ce qu'on veut, c'est qu'on arrête de faire des discours dans les médias comme c'est le cas présentement. Quand on vient nous dire qu'il se passe une belle négociation et qu'eux, ils veulent négocier, ce n'est pas vrai. Depuis le mois de janvier, il n'y a pas eu de négociations et pourtant, on vient de frapper un mur.»
«Cet été, un économiste disait qu'il n'y avait pas moins de travailleurs au Québec. Les travailleurs sont allés vers des métiers ou des professions mieux rémunérées, et surtout, avec de meilleures conditions de travail. Je pense que c'est très parlant pour ce que l'éducation vaut présentement.»
Elle note que 37 % du travail des enseignants n'a plus rien à voir avec ce à quoi ces derniers s'attendaient quand ils ont commencé à enseigner.
On l'écoute...