Le panier d’épicerie coûte plus cher que jamais, le prix des logements a explosé, ce qui fait en sorte que de plus en plus de gens doivent se tourner vers les comptoirs d’aide alimentaire. Les temps sont difficiles pour de nombreuses familles au Québec.
Pour en discuter, l’animateur Patrick Lagacé reçoit Audrey Renaud, directrice générale de Regroupement Partage, organisme qui lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté depuis 25 ans à Montréal et Suzanne Lepage, nutritionniste au Dispensaire diététique de Montréal.
Audrey Renaud présente entre autres l’Opération sac à dos qui remet chaque année, 7 000 sacs qui contiennent des fournitures scolaires neuves. Chaque famille reçoit également des denrées alimentaires par la même occasion.
Elle soutient que la demande a doublé depuis les deux dernières années.
«Les listes d'attente débordent, notamment pour l'opération sac à dos, dit-elle. Et ça touche évidemment l'aide alimentaire. Les banques alimentaires ne suffisent plus. Nous, on fournit d'ailleurs les banques alimentaires pour renflouer leurs coffres avec nos légumes.»
Pour sa part, Suzanne Lepage, qui conseille les femmes enceintes avec peu de moyens pour assurer la santé de leur bébé, est inquiète pour les familles.
«On le sait, ça a toujours été nommé, que le poste budgétaire de l'alimentation est celui qui finit toujours par être le plus comprimé en bout de ligne. Et là, les loyers, le coût de l'essence, il y a plein de choses qui augmentent, alors ce poste budgétaire-là continu malheureusement à rétrécir.»
Elle constate que de plus en plus de femmes enceintes peinent à s’alimenter correctement en raison du coût de la vie, ce qui mène à des problèmes de santé comme l’anémie.
