Le gouvernement du Québec envisage de créer une nouvelle agence qui serait responsable de gérer de manière indépendante les grands projets d'infrastructure routière et de transport en commun. Est-ce une bonne idée?
En fait, la Coalition avenir Québec prépare un projet de loi pour créer une agence indépendante du ministère des Transports du Québec.
À l’émission Puisqu’il faut se lever, mardi, écoutez les chroniqueurs de la commission Normandeau-Ferrandez.
«Beaucoup de pays confient la gestion de domaines précis à des agences plutôt qu’à des ministères. La journaliste de La Presse, Stéphanie Grammond, donne en exemple la Suède. Pourquoi pas? Tu peux recruter des top guns. Il y a toutefois un méchant danger à croire qu’une agence va régler tous les problèmes. Hydro-Québec, c’est plus qu’une agence et le gouvernement joue là-dedans tout le temps. Ce n’est pas vrai qu’une agence deviendra automatiquement autonome. Une agence indépendante du politique, c’est illusoire.»
«C’est une autre patente pour noyer le poisson. C’est un écran de fumée. Ça fait 200 ans qu’on fait de la politique avec les routes pis la garnotte au Québec! Pensez-vous que ça va changer avec la création d’une agence? [...] C'est une autre couche de bureaucratie. C'est un grand détour pour éviter de prendre des décisions qui vont demander du courage politique.»
Nathalie Normandeau souligne que plus de 40 pour cent des infrastructures routières du Québec sont en mauvais état.