Pendant quatre longues années, l’amie de Katherine a fait croire à tout son cercle d’amis qu'elle avait un cancer.
Écoutez Marie-Eve Tremblay alors qu’elle reçoit Katherine, qui a vécu cette expérience, et le psychiatre à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel, le Dr Gilles Chamberland.
«Comme on était dans différentes villes, elle a décidé de partir un blog sur lequel elle notait tout ce qui se passait. Donc, elle nous écrivait qu'elle avait eu des rendez-vous. Par exemple, que le cancer a progressé. Nous, on la suivait à travers tout ça.»
Les personnes atteintes de trouble factice feignent d’avoir une maladie de manière répétée.
«C’est toujours surprenant, dit le Dr Chamberland. On ne peut pas dire que c'est habituel et tout le monde est toujours surpris, mais le trouble factice, cette maladie qui est bien documentée et qui existe vraiment, est beaucoup plus fréquente qu'on pense. Là, c'est un cas extrême qui implique beaucoup de personnes sur une longue période, mais sur de petites périodes, c'est quelque chose de plus fréquent qu'on pense.»
Si elles sont atteintes d’une maladie, elles peuvent par exemple mentir sur des symptômes.
«Le trouble factice, les gens savent qu'ils mentent, c'est évident, mais ils ne savent pas exactement pourquoi. Et c'est clair que c'est dans une recherche d'être pris en charge. Ils vont chercher l'attention des autres en simulant des maladies et ça marche très bien.»
Ce trouble est cependant plus complexe que de la simple malhonnêteté. C’est un problème de santé mentale.
Les symptômes peuvent être «spectaculaires et convaincants».
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