META met ses menaces à exécution avec le blocage des nouvelles canadiennes qui a débuté hier sur Facebook et Instagram.
Écoutez Caroline Paquet, présidente de Cogeco Média, en discuter au micro de l’animateur Louis Lacroix.
Quel sera l’effet sur les médias québécois?
«En fait, je crois qu'ils ont procédé à cette contre-attaque, à un moment important, parce que le gouvernement canadien vient tout juste de faire un remaniement ministériel. Ils profitent du chaos, si je peux dire, pour mettre à échéance leurs menaces. Quant à moi, c'est une pratique belliqueuse. Ça démontre encore une fois que Meta ne désire même pas s'asseoir à la table de négociation, avoir une simple discussion avec les médias. Donc c'est déplorable.»
Elle considère aussi que c’est une question de profits.
«Ça fait des années que Meta utilise le contenu que nous produisons sur leurs réseaux sociaux et ils monétisent ceci avec de la publicité», dénonce-t-elle.
«Donc, ils refusent de nous remettre une redevance pour la juste valeur de notre contenu. Ce que nous demandons, c'est de s'asseoir à la table de négociation qui respecte la loi C-18 qui sera en vigueur pour effectivement que l’on continue de produire des nouvelles. Parce que produire des nouvelles au Québec, ça coûte des sous. C'est du contenu de qualité. On a des nouvelles qui sont crédibles, on informe tous les Québécois. On demande la juste valeur de ces nouvelles.»
Rappelons qu’environ un Québécois sur deux consulte ses médias sociaux pour s'informer.