Les microbrasseries du Québec dénoncent le fait qu'elles ne peuvent pas vendre leurs produits dans les marchés publics de la province, un autre enjeu qui met des bâtons dans les roues des petits producteurs brassicoles.
Écoutez l’animateur Louis Lacroix en discuter avec le propriétaire de la Microbrasserie Charlevoix et ex-président de l’Association des microbrasseries du Québec, Frédérick Tremblay.
C’est en raison des lois du Québec qui empêchent les permis industriels d’être dans les marchés.
«Tu as le permis qu'on appelle artisan, puis le permis industriel. Traditionnellement, le permis industriel, c'était pour Molson et Labatt. Et puis celui artisan, c'étaient des microbrasseries comme l’INOX à Québec ou le Cheval Blanc.»
Toutefois, plusieurs des microbrasseries, qui avaient demandé un permis d’artisan, veulent maintenant évoluer et devenir un modèle hybride, alors que des canettes de leurs produits sont vendues en épicerie, par exemple.
«Pour être capable de faire ce mode hybride, tu as besoin d'un permis qu'on appelle industriel. Et c'est ce permis-là qui est exclu des marchés publics, ce qui est ridicule en 2023 parce que tout a tellement changé. Et ces fameuses brasseries industrielles hybrides qu'on retrouve partout sur le territoire du Québec se ramassent souvent aussi dans les petits villages comme nous autres, par exemple à Baie-Saint-Paul, où il y a un marché de Noël.»
Frédérick Tremblay soutient que la volonté politique n’y est pas, mais qu’il est nécessaire de changer la loi.