La Chambre de commerce du Montréal métropolitain croit que Québec fait fausse route en excluant les étudiants anglophones du Programme de l'expérience québécoise (PEQ). L'organisme a présenté lundi son mémoire en vue des consultations sur les nouvelles cibles d'immigration au Québec.
Pour en discuter, l’animateur Louis Lacroix reçoit le président et chef de la direction de la CCMM, Michel Leblanc.
«La réforme qui dit qu'on va mettre des critères de connaissance du français, on l'appuie. Mais d'après nous, ce n'est pas la bonne façon de procéder.»
La Chambre de commerce de Montréal présente ses recommandations pour augmenter l’immigration francophone au Québec, étant donné le manque de main-d'œuvre pancanadien.
«Un étudiant qui va à McGill ou à Concordia, qui fait son bac et qui veut rester, s’il apprend le français et qu’il est capable de le démontrer, après son baccalauréat ou sa maîtrise, qu’il a une connaissance du français, pourquoi il n'est pas automatiquement accessible comme n'importe quel étudiant des universités francophone?», se questionne M. Leblanc.
Ce dernier est d’avis que les établissements d'ici forment des gens compétents et qu'il est de notre devoir de les retenir au Québec.
«L’étudiant ici, d'après moi, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus ouvert à rester quand quelqu'un de Toronto ou Calgary va dire "nous autres, on t’accueille, automatiquement". Le point, c'est qu'on soit compétitif à l'intérieur du Canada.»