Souvent, quand il est question de discuter de la mort avec un enfant, on a le réflexe d’embellir la réalité, de créer des croyances qui ne reflètent pas cette réalité.
L’enfant comprend souvent le sens propre de la chose, donc ça ne fait que lui donner des images et cela ne l’aide pas dans sa compréhension de l'événement.
Quand on dit que son animal qui est mort va au ciel, l’enfant va vouloir le chercher, et, par exemple, il va vouloir prendre l’avion pour le retrouver.
Écoutez Marie-Ève Tremblay qui discute de la question avec Justine McHugh qui est directrice clinique chez Deuil-Jeunesse.
Des questions? Consultez le document de Deuil-Jeunesse: Comment répondre aux questions de vos enfants avec clarté.
«On veut les protéger, mais on ne les aide pas de cette façon-là [en cachant la réalité]. Certains parents ont peur de traumatiser leur enfant en lui parlant de la mort. Mais c’est le contraire, la vérité est souvent moins dure que tout ce qu’il peut s’imaginer si on ne lui en parle pas.»
S'en tenir aux faits de base
À Deuil-Jeunesse, on indique qu'il faut en rester aux faits de bases: la personne ou l'animal est mort. Qu'il ait eu un accident ou qu'il soit décédé d'une maladie. Il ne faut pas avoir peur de parler de suicide ou d'homicide.
Les enfants captent beaucoup plus d’informations qu’on le pense. Si on ment ou si on le cache, ils peuvent le sentir. Ils entendent aussi beaucoup de conversations et donc peuvent le découvrir de la mauvaise façon et ainsi créer des scénarios.
Souvent, il faudra donc déconstruire les scénarios qu’ils se sont construits pour les ramener à la réalité.