Dix ans se sont écoulés depuis la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic du 6 juillet 2013. Les villes et les gouvernements ont-ils amélioré leurs communications depuis ce triste accident qui a coûté la vie à 47 personnes ?
«Nos villes et nos gouvernements communiquent plus et communiquent mieux», souligne Pierre Gince, expert en gestion de crises et président de Mesure Média.
Il souligne que lors d'une crise, les personnes atteintes ont besoin de trois choses précises : une présence sincère, des informations à jour et des décideurs sur place qui font la différence.
«Une présence, en gestion de crise, contribue toujours à l'atténuer et à diminuer la pression alors qu'une absence aggrave le sentiment de panique, laissant croire qu'on nous évite et qu'on veut nous mentir.»
Il s'agissait-là, justement, d'une lacune dans la gestion de la crise à Lac-Mégantic de la part de certaines personnes.
Pierre Gince fait notamment référence au président de la Montreal, Maine & Atlantic (MMA), la compagnie propriétaire du train ayant causé l'accident, qui ne s'était déplacé sur les lieux de la tragédie que cinq jours après les évènements. Le spécialiste qualifie cette attitude de «manque de respect total envers les gens là-bas.»
Écoutez le spécialiste souligner les éléments à retenir de cet évènement...