La Dre Marie-Philippe Morin, spécialiste en médecine bariatrique à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, tient des propos éclairants dans un article du quotidien Le Devoir, publié ce mercredi, au sujet des «drames humains» qui se cachent derrière la fin de la couverture du médicament Ozempic par les compagnies privées d’assurance.
Elle affirme que les patients qui souffrent d’obésité se retrouvent dans un trou médical quand ils ne sont pas admissibles à la chirurgie bariatrique. En fait, très peu d'options s'offrent à eux. Et bien souvent, les quelques-unes proposées sont très coûteuses.
Au micro de l’animatrice Nathalie Normandeau, mercredi, écoutez les commentaires de Marie-Philippe Morin.
«Je suis un peu découragée pour les patients, car certains souffrent beaucoup. Cela dit, la décision des compagnies d’assurance privées n’est pas étonnante. Le problème de fond est causé surtout par la RAMQ (Régie de l’assurance maladie du Québec), qui a un règlement d’exclusion des médicaments pour l’obésité.»
La décision des assureurs
On a appris au début de juin que le médicament Ozempic ne sera plus couvert par plusieurs assureurs privés pour ceux qui l'utilisent contre l'obésité. Ce médicament est destiné aux diabétiques de type 2, mais il agit également comme un coupe-faim.
Notons que les personnes assurées sans diagnostic de diabète pourront continuer de prendre Ozempic jusqu’à la mi-juillet. Ensuite, ils devront payer entre 200 et 400 dollars par mois.