Est-ce que le gouvernement Legault doit imposer aux automobilistes québécois une taxe kilométrique?
Les chroniqueurs de la Commission Normandeau-Ferrandez répondent à cette question à l'émission de l'animateur Paul Arcand, vendredi.
Selon le plus récent plan québécois des infrastructures, il faudrait consacrer 20 milliards de dollars uniquement pour la mise à niveau des infrastructures routières de la province. Le besoin de revenus supplémentaires pour le réseau de transport est donc majeur.
La taxe kilométrique est la solution privilégiée par la majorité des experts en urbanisme et en planification des transports.
«C’est une bonne taxe. C’est une écotaxe. Elle s’applique seulement à la distance parcourue. Elle peut également être modulée en fonction du type de véhicule. Évidemment la taxe sur l’essence n’implique pas les voitures électriques, pourtant elles utilisent aussi l’asphalte et les installations.»
«Le fonds qui permet de financer le transport collectif est à sec. La taxe sur l’essence a diminué de 285 millions de dollars de 2020 à 2021. En même temps, les dépenses pour le transport collectif ont augmenté de 847 millions de dollars. Le gouvernement réfléchit à imposer une autre taxe que celle sur l’essence, qui rapporte environ 2 milliards $ par année. Si la CAQ veut perdre sa majorité à l’Assemblée nationale, elle n’a qu’à choisir d’imposer une taxe kilométrique. Ça ne passe pas dans le grand public. […] C’est un sujet miné pour les politiciens.»
Le principe derrière cette taxe kilométrique est assez simple: faire payer les automobilistes par les kilomètres parcourus. Actuellement, il y a une taxe sur l’essence. On ne taxe pas le kilométrage, mais la ressource consommée.
En gros, c’est un ensemble de caméras disposées dans une ville qui lisent les plaques d’immatriculation des voitures qui circulent dans une zone donnée.
