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Le Pérou et l’Islande sont deux pays très différents, situés dans des hémisphères distincts. La situation en regard de la pandémie s’avère, elle aussi, aux antipodes.
Paul Houde a pris le pouls de la situation dans ces pays à la suite d’entrevues avec des résidants.
Le Pérou est devenu le deuxième pays d’Amérique du Sud – derrière le Brésil – quant au nombre d’infections : plus de 155 000 cas d’infections et plus de 4 000 décès.
« C’est très énervant, explique Christopher Yeomans, qui habite à Lima, la capitale du Pérou. Les épicentres de transmissions sont les bidonvilles. Il y a aussi le trafic des gens qui se rendent au travail, les supermarchés, etc.
« Il y a une bonne solidarité, mais la décroissance est très graduelle et on ne peut commencer à ouvrir. Ça va peut-être prendre cinq ou six mois de plus en quarantaine à Lima. Ça va être assez difficile. »
À l’inverse, l’Islande s’apprête à déconfiner. Le pays ne compte qu’un peu plus de 1 800 cas de coronavirus et dix décès.
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Le Québécois Éric Contant, qui est urgentologue à Reykjavik, commente la situation.
« C’est ce qui est planifié, dit-il. Rouvrir les frontières à partir du 15 juin. Le mécanisme n’a pas encore été bien défini, mais c’est ce qui est planifié. »
« L’Islande a été proactive dès le début de la crise. On a mis en isolation les gens qui revenaient des zones à risques, en collaboration avec des compagnies privées qui dépistaient la population. Dès le début, on testait, on testait et on testait les travailleurs de la santé et la population. »