Centres de soins de longue durée au Québec: Pourquoi les multiples avertissements au cours des années n’ont jamais été entendus?
C’est la question posée par l’animateur Paul Arcand aux commissaires Luc Ferrandez et Lise Ravary.
« Parce que ces avertissements-là auraient exigés des changements radicaux. Et des changements aussi radicaux que ça, ça prenait une crise pour qu’ils se fassent »
« Dans les 45 prochaines années, il va falloir construire 3000 places de plus par année. C’est un chantier pharaonique. Même chose pour les soins à domicile...
« Le gouvernement Legault a mis 280 millions $ pour les soins à domicile. Ça permet d’offrir des soins à 3 000 personnes. Mais ça va prendre dix fois cette somme pour une couverture complète dans les prochaines années. »
Luc Ferrandez note aussi la difficulté de faire bouger les choses lorsque l’on connaît la culture organisationnelle qui prévaut.
Pour sa part, Lise Ravary s’interroge quant à savoir si la privatisation est encore la clé.
« Sans vouloir faire la promotion de les nationaliser, je me demande si les soins en CHSLD en 2020 ne sont pas trop lourds pour être laissés à des entrepreneurs.
« Je n’ai rien contre les entrepreneurs, mais quand on voit la complexité des soins qui sont donnés, le comment et combien de monde, tu te dis que peut-être que les propriétaires de Herron ne collaboraient pas parce que je ne suis pas sûr qu’ils comprenaient exactement la situation dans laquelle ils étaient. »