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Osheaga - Jour 1

Le triomphe de Charlotte, les robots roses des Flaming Lips

Le triomphe de Charlotte, les robots roses des Flaming Lips
Charlotte Cardin à Osheaga, vendredi soir / Tim Snow/evenko
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Les pulsions du trio australien Rüfüs Du Sol, l’envoûtante Charlotte Cardin et les robots roses de la bande des Flaming Lips ont mis un terme, vendredi, au programme des scènes principales de la première journée du Festival Osheaga.

En soi, la diversité de ces offrandes musicales résume bien cette journée qui a plus souvent été placée dans une perspective d'écoute et de bonnes sensations que de défonce et de liesse.

Danser avec Rüfüs Du Sol

«Voulez-vous danser?» a demandé le chanteur Tyrone Lindqvist après la troisième chanson du groupe. C’était le mot d’ordre et je ne connais aucune foule de festival qui refuse une telle invitation. Et personne ne s’est privé de se trémousser durant la prestation des Australiens.

Pluie de confettis avec Rüfüs Du Dol/Tim Snow/evenko

Source: Pluie de confettis avec Rüfüs Du Dol/Tim Snow/evenko

Et danser, on voyait ça partout. Devant la scène de la rivière, où les festivaliers étaient massés au point de se faire inonder de confettis, dans la zone terrasse des VIP où les gens avaient de l’espace pour onduler sur les rythmes euro dance répétitifs et convenus et même au fond du parc Jean-Drapeau, entre les tables de pique-nique. Et non seulement ça dansait, mais des milliers de gens chantaient les paroles de Eyes, You Were Right ou Make It Happen.

Charlotte à la rescousse

Cela dit, si Rüfüs Du Sol a livré la marchandise, c’est Charlotte Cardin qui a volé le show.

Parfois, il faut savoir saisir l’occasion. Appelée en renfort il y a 48 heures en raison du désistement de la Française Aya Nakamura pour cause de maladie, Cardin en a profité pour faire tout un carton.

Charlotte Cardin/Tim Snow/evenko

Source: Charlotte Cardin/Tim Snow/evenko

Arrivée sur Looping, elle a instantanément séduit le public qui lui a réservé un accueil de reine. Envoûtante et plus sensuelle que jamais, elle a tiré parti de conditions idéales pour triompher sans partage.

Que ce soit avec les succès certifiés Passive Aggressive et Dirty Dirty, des nouveautés comme Puppy et Jim Carrey, dansant sur les planches comme si elle flottait sur un nuage, assise au piano, ou jouant de la guitare, tout faisait mouche.

Charlotte Cardin/Tim Snow/evenko

Source: Charlotte Cardin/Tim Snow/evenko

Nous avons vu depuis quelques années sa progression, mais à quelques jours de la parution de son prochain disque (99 Nights), Cardin propose dorénavant des concerts d’un calibre qui rivalisent avec son assurance désormais impériale.

Wayne et ses robots roses

Les robots roses, géants et gonflables, étaient là. Tout comme l’arc-en-ciel, gonflable, lui aussi. Ainsi que la boule disco. Et l’uniforme de Wonder Woman. Et, surtout, la bulle de plastique transparent dans laquelle Wayne Coyne a amorcé son set, en interprétant Flight Test. Aucun doute, nous étions bien en compagnie des Flaming Lips.

Wayne Coyne et ses robots gonflables/Tim Snow/evenko

Source: Wayne Coyne et ses robots gonflables/Tim Snow/evenko

Pour l’occasion, la bande à Coyne a fait dans la nostalgie, interprétant les chansons de leur album-fétiche paru il y a plus de 20 ans (2002), Yoshimi Battles the Pink Robots.

N’empêche, pour la portion plus âgée du public d’Osheaga, le moment était aussi splendide que la température que Coyne a loué plusieurs fois. Le groupe en a sué un coup durant quelques festivals un peu plus tôt cet été…

Guitares, claviers, effets psychédéliques, chansons émouvantes et hypnotiques: l’ensemble de la prestation riche allait tout à fait dans l’esprit initial d’Osheaga qui était un festival «alternatif», lorsque Sonic Youth a été la première tête d’affiche en 2006... et que The Flaming Lips participaient à l'événement, eux aussi.

Coyne lance des ballons dans la foule/Tim Snow/evenko

Source: Coyne lance des ballons dans la foule/Tim Snow/evenko

Coyne s'est amusé à lancer des ballons dans la foule qui, une fois crevés, déversaient des confettis sur la tête des festivaliers.

Malgré tout, il ne s’agissait pas de la prestation la plus vitaminée des Flaming Lips. Peut-être était-ce le cadre restrictif de la proposition (uniquement les chansons d’un même disque)…

Peut-être était-ce parce que Coyne ne se promène plus dans la bulle dans la foule...

Peut-être était-ce parce que le public cible d’Osheaga – plus jeune – ne connaissait pas ou peu cette œuvre...

Peu importe, le moment était résolument magnifique. Un peu comme si des milliers de personnes s’étaient réunies dans un – très, très grand - salon pour écouter et savourer un disque.

La claque de Wallows

À un moment donné dans un festival, ça prend quelqu’un qui casse la baraque afin de faire passer l’événement à la vitesse supérieure. Vendredi, ce furent les Californiens du groupe Wallows. Dès qu’ils ont mis le pied sur scène, ils ont gardé la pédale au fond face à une foule qui accueille chaque nouvelle offrande avec une clameur.

Dylan Minnette/Tim Snow/evenko

Source: Dylan Minnette/Tim Snow/evenko

Un feu roulant de chansons fédératrices (Only Friend, Quarterback, Pictures of Girls, I Don’t Want To Talk) avec de l’énergie à revendre et une complicité évidente avec un public qui en redemandait. Un gros boum!

The Backseat Lovers

Avec un nom digne d’une histoire qui se passe sur la banquette arrière d’une bagnole dans les années 1960 ou 1970, le groupe de l’Utah a livré un set qui n’aurait pas été déplacé en 1970. Avec sa moustache vintage 1975, Joshua Hamon et ses copains ont offert de longs jams, des chansons accrocheuses et quelques power ballades (fabuleuse Pool House).

Soccer Mommy

Durant son set de 40 minutes, Soccer Mommy a oscillé entre le chaud et le froid. Des chansons saturées de guitares, souvent, à haute teneur mélodique, mais aussi empreintes d’un spleen latent. Shotgun fut une exception plutôt qu’une règle, tout comme la très bonne reprise de Soak Up the Sun, de Sheryl Crow.

Dope Lemon

Lunettes soleil, barbe fournie, attitude à la fois nonchalante et sympathique typique des Australiens, Dope Lemon a été à la hauteur du moment. Angus Stone – de son vrai nom – et ses collègues nous ont gratifié de quelles lignes de guitare que n’aurait pas renié le Neil Young de 1972. Ni celui de 2023, d’ailleurs.

Parfois langoureuses et diffuses (How Many Times), tantôt charpentées sur des slow grooves irrésistibles (Hey You), Dope Lemon a offert un set qui cadrait à la perfection avec la chaleur ambiante et l’état d’esprit du moment.

Magdalena Bay

Rien de plus ardu que de lancer les festivités à 14h sous un soleil éclatant et une foule encore parsemée. Le duo de Magdalena Day s’est est néanmoins fort bien tiré sur la scène de la montagne. Avec son mélange de pop synthétisée aux accents rock, l’ensemble formé en Floride a su maintenir l’intérêt, notamment en raison de la présence et de la prestance de la chanteuse Mica Tenenbaum.

Osheaga… sans sous-bois

Depuis les premières configurations du site du festival en 2006 et après les rénovations majeures qui ont contraint le déplacement de l’événement sur l’île Notre-Dame durant deux ans, une constante émergeait : le plaisir de se déplacer dans le sous-bois en se dirigeant vers les scènes les plus éloignées.

Ce n’est plus le cas.

En raison d’une décision de la Société du Parc Jean-Drapeau dans le cadre d’un programme d’aménagement qui comprend des travaux pour plusieurs années, le festival a perdu environ 20 % de son espace.

Résultant? Les festivaliers ont désormais deux chemins d’accès pour se rendre aux scènes Verte et de la Vallée, mais plus dans le sous-bois si charmant d’antan. Désormais, on doit s’y rendre en passant par une zone aménagée sur un parking qui a des allures de boulevard Taschereau en dépit des efforts de l’organisation pour créer une forme d’ambiance.

De plus, la sympathique fontaine géante qui faisait le plaisir des jeunes et des moins jeunes quand le soleil tapait fort n’est plus là non plus.

Bref, le site a perdu deux éléments qui offraient un cachet unique.

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