Pauline Marois a accepté, jeudi matin, l’invitation de Paul Arcand de commenter la vague et le tollé d’indignation continuant de faire réagir le Québec depuis plusieurs jours.
L’ancienne première ministre du Québec a dit «avoir occulté» les réactions dans la foulée de la fusillade survenue au Metropolis à la suite de l’élection du Parti québécois en 2012.
Sandro Grande, embauché durant seulement quelques heures pour un poste d’entraîneur au sein de l’organisation du CF Montréal, avait écrit à cette époque sur les réseaux sociaux: «La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c’est de rater sa cible!!! Marois!!! La prochaine fois, mon gars! J’espère!»
Écoutez la réaction exclusive intégrale de Mme Marois au 98.5.
«Je n’ai pas réagi le jour même, je ne le souhaitais pas non plus. Ça m’a comme un peu peu déboussolé parce que je ne pouvais pas imaginer que j’avais complètement oublié cet évènement-là. Je ne pouvais pas imaginer qu’on puisse faire confiance à quelqu’un, lui donner un mandat aussi important après avoir tenu de tels propos.»
«Pour moi, cela a été un choc. Je vous le dis: je n’en revenais pas qu’on accepte en 2023 que des propos comme ceux-là soient banalisés.»
«Quelqu’un a le droit de faire une bêtise, de se repentir, de se corriger et de montrer sa bonne foi, mais honnêtement, à moins que quelque chose m’ait échappé, depuis le moment où il a prononcé ses propos et ceux qu’il a eus contre les souverainistes, je n’ai rien entendu de sa part, dit d’une façon sincère.»
«Je pense que le Québec a vécu un beau moment de solidarité, mardi, parce qu’il y a eu une levée de boucliers, un tollé qui a rassemblé les gens de la classe politique, de la classe médiatique, des commentateurs, des analystes. Cela a été unanime. Ce n’est pas le genre de comportement que le Québec veut connaître [...] Je n’ai entendu aucune voix discordante à cet égard. C’est rassurant pour la suite des choses.»