Un accord historique sur la biodiversité a été approuvé très tôt lundi matin, à Montréal. Écoutez le ministre canadien de l'Environnement, Steven Guilbeault, qui traite des grands pans de l'entente survenue entre 190 pays.
Après des années de négociations difficiles et une conférence d'une douzaine de jours, des États du monde entier sont parvenus à un accord sous l'égide de la Chine, présidente de la COP15.
Certes, la République démocratique du Congo a manifesté une relative opposition, mais elle a finalement accordé son soutien.
«Les pays membres des Nations unies s’engagent à protéger au moins 30 % des terres et des océans de la planète d'ici à 2030. […] Chaque année, nous utilisons plus de ressources que la capacité de la Terre à les renouveler. Nous sommes en déficit de nature.»
On prévoit aussi une aide annuelle de 30 milliards de dollars versée aux pays en développement, pour la conservation.
«Nous allons mettre à la disposition de ces pays des sommes record», affirme M. Guilbeault.
L'accord de Kunming-Montréal compte une vingtaine de mesures, dont des garanties pour les peuples autochtones, qui sont gardiens de 80 % de la biodiversité subsistante sur Terre.
L’entente propose également de réduire de moitié le risque lié aux pesticides.
Le ministre fédéral de l'Environnement Steven Guilbeault indique que les gouvernements au Canada ne pourront se contenter de préserver la nature dans les zones peu habitées, comme le Nord québécois.
«L’ONU ne peut dicter aux pays comment mettre en œuvre les accords. Il est vrai que la conservation au Québec et au Canada s’est faite dans les parties nordiques. Du moins, il existe des espaces protégés, comme le parc de la Mauricie. Cela dit, il faut travailler plus fort. Le gouvernement fédéral s’est engagé, par exemple, à créer 15 nouveaux parcs urbains.»
Dans l’entretien avec l’animateur Louis Lacroix, le ministre de l’Environnement traite aussi des mécanismes de reddition de compte, afin que les pays soient tenus responsables. Malheureusement, on s’en remet beaucoup à la bonne foi des dirigeants.