Pierre Gervais l’avait annoncé d’entrée de jeu. Son livre «Au cœur du vestiaire» n’était pas l’occasion de parler de lui.
Qu’à cela ne tienne, ceux qui ont côtoyé l’ancien gérant à l’équipement l’ont fait avec plaisir, notamment des anciens capitaines comme Guy Carbonneau et Vincent Damphousse.
« On a commencé presque en même temps, note Carbonneau. On a grandi ensemble et j’ai appris à le connaître. C’est avec lui que j’ai appris à connaître et à aimer le vin. C’est quelqu’un que j’ai apprécié chaque jour. »
« Un gérant à l’équipement, c’est une personne extrêmement importante, renchérit Damphousse. C’est quelqu’un qui fait partie de la routine d’un joueur. Aujourd’hui, il y a des machines pour aiguiser les patins, mais à notre époque, ça prenait un spécialiste pour aiguiser les patins. Souvent, l’innovation à l’équipement, ça part avec les gars de l’équipement. »
Il y avait, d’ailleurs, souvent des demandes particulières des joueurs.
« Moi, je jouais entre autres avec trois paires de gants par période. À sept minutes, quand s’allumait la lumière pour les commerciaux, Pierre était prêt avec ma paire de gants. Il me donnait ma paire sèche et je lui donnais ma paire qui était mouillée. J’aimais jouer avec des gants secs pour pas que ça glisse trop. Ça, c’était moi. On était 23… »
Pour sa part, Serge Savard se souvient comment il a rapatrié Gervais à Montréal après des années passées à Sherbrooke.
« C'est moi qui l'ai amené à Montréal parce qu'il faisait une bonne job. Eddy Palchak était sur la fin de sa carrière et on savait que c'était celui qui viendrait prendre la place d'Eddy le temps venu. »
Finalement, Michel Bergeron, qui a été la toute première personne à donner sa chance à Pierre Gervais, se rappelle comment il l'a embauché du temps des Draveurs de Trois-Rivières.