L’ancien gérant à l’entraînement des Canadiens de Montréal, Pierre Gervais, a lancé lundi son livre «Au cœur du vestiaire», qui retrace 35 ans au sein de l’organisation montréalaise.
Pour l’occasion, l’animateur Mario Langlois a enregistré une bonne partie de son émission Les Amateurs de sports au Centre Bell, où a eu lieu le lancement.
Gervais, dont l'ouvrage a été rédigé avec le journaliste de La Presse, Mathias Brunet, a admis être ému lors de l’événement où étaient réunies une foule de personnalités sportives.
« C’est incroyable. Pour moi, de voir les quatre personnes les plus importantes de ma carrière : Michel Bergeron, George Guilbault, Serge Savard et Réjean Houle, ça, ça me fascine. Tu m’aurais dit ça il y a 25 ans, je ne t’aurais pas cru. C’est le fun de les voir ici, en santé. C’est vraiment cool. »
Et pourquoi ces derniers sont-ils si importants aux yeux de Gervais?
« Michel Bergeron, c’est celui qui m’a donné ma première chance dans le hockey junior, à Trois-Rivières. George Guilbault a été le premier à me donner ma première chance en tant que gérant d’équipement en charge, dans la Ligue américaine, durant sept ans, à Sherbrooke. Et puis, Serge Savard, avec le Canadien de Montréal, qui m’a amené dans la Ligue nationale, en 1987. Et Réjean Houle, en 1997, m’a permis de devenir gérant d’équipement en charge. »
Dans l’ombre durant sa carrière de par la nature même de son travail, comment Gervais se sent sous les feux des projecteurs en raison de ses commentaires sur certaines personnes (Max Pacioretty, Dominique Ducharme, Marc Bergevin) dans son livre?
« Je vis très bien avec ça. C’est sûr que je ne m’attendais pas à ce que ça plaise à tout le monde. Je m’attendais à vivre avec ça. Dès fois, les gens n’acceptent pas tous la réalité de la vie. Je persiste et signe. C’est ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu. »
Cela dit, pour les réactions, Gervais ne s’attendait pas « à ce que ce soit si gros que ça. »
Pour sa part, Stéphane Waite, qui est lui aussi passé du côté des médias depuis quelque temps, comprend pourquoi les propos de Gervais ont fait réagir, mais il met les choses en perspective.
« Ce n'est pas un livre de Walt Disney qu'il écrit où tout le monde est beau et ou tout le monde est fin. À un moment donné, ça prend du contenu. Il faut qu'il dise ce qu'il pense. Et il fait face à certaines critiques, mais il a dit ce qu'il voulait. »